Je me suis imaginé ce que serait la vie d'une pomme. Je trouvais l'idée intéressante et amusante, et j'espère que tu apprécieras tout autant que moi ^^

Granny était haute comme trois pommes. Malgré tout, elle avait bien grandi, et ses feuilles avaient bien poussé. Elle était devenue une pomme magnifique d’un vert intense, légèrement striée de blanc, faisant ressortir une apparence brillante et lisse, et une odeur acidulée.
Elle chantonnait, radieuse sous le soleil d’été, le visage rosi par la douce caresse des rayons dorés, tandis qu'une brise légère jouait avec ses cheveux d’un vert éclatant, ajoutant une touche de magie à ce moment parfait. Les fleurs colorées qui l'entouraient semblaient danser au rythme de sa mélodie, créant une harmonie entre la nature et son bonheur éclatant, entourée de ses amies Pim, Pam, et Pom.
« Qu’elle est belle la vie ! » pensait-elle tout en observant la nature verdoyante et pleine de vie mêlée à l’odeur de roses lui parvenant par la brise du matin. Pam s’amusait à observer les oiseaux aller et venir : « Regardez ! C’est la maman qui apporte à manger à ses petits ! » Toutes regardait la femelle, un vers au bec, aller le déposer dans le nid niché sous le toit de la maison.
Perchée dans l’arbre, elle savourait ce moment, pourtant habituel, à regarder tout ce qui l’entourait. Granny et ses amies étaient heureuses, en pleine fleur de l’âge, et étaient soudées comme les doigts de la main, inséparables.
Un beau jour, alors que le jour venait de se lever, Granny s’aperçut que Madame Cornier était sortie. Elle arrosait les plantes de son jardin.
« Elle est bien matinale ce matin » pensa-t-elle d’un air espiègle comme toujours.
Puis, Madame Cornier sortit son chien, un petit bichon tout ronchon qui faisait bien rire Granny et ses amies. Chaque jour, il rechignait à aller faire sa balade et sa propriétaire s’efforçait à le tirer pour lui faire sortir la patte à l’extérieur. De retour de promenade, et après libéré Patachon de sa laisse insupportable, Madame Cornier entra chez elle un moment.
Granny, telle une pomme bien mûre accrochée à sa branche, était assise sur sa chaise en bois, les rayons du soleil caressant doucement son visage ridé. Elle ferma les yeux un instant, savourant la tranquillité de son jardin, un havre de paix qu'elle avait cultivé avec amour. Mais soudain, un frisson parcourut son échine, comme si une brise menaçante pouvait la faire tomber. « Qu’est-ce qui ne va pas ? » se demanda-t-elle, le cœur battant, scrutant les ombres qui dansaient entre les arbres, comme si elles cachaient un secret inquiétant. Une sensation d'inquiétude s'installa en elle, comme un nuage sombre obscurcissant son ciel serein. Une fièvre semblait animer la pomme, son cœur secret battant la chamade.
Les pensées de Granny s'embrouillèrent. Et si quelque chose de terrible arrivait ? Elle se leva, le regard fixé sur le chemin qui menait à sa maison. L'angoisse s'intensifiait, et elle se sentit soudainement vulnérable, comme si le monde paisible qu'elle connaissait était sur le point de s'effondrer, tout comme une pomme prête à tomber de son arbre.
Granny vit ressortir Madame Cornier un panier dans une main, et une échelle dans l’autre.
« Je ne peux pas laisser cela arriver, » murmura-t-elle, mais une voix intérieure lui chuchotait qu'elle était impuissante face à ce qui se profilait à l'horizon. Le bruit des feuilles qui bruissaient au vent lui parut soudain menaçant, et son cœur se serra à l'idée que tout ce qu'elle avait chéri pourrait lui être arraché, comme une pomme cueillie trop tôt.
Madame Cornier était une femme incroyable qui avait toujours tout fait tout seul : ses courses, ses travaux, son jardin… De corpulence assez costaude, elle mettait la main à la pâte pour tout et n’importe

quoi. Elle avait un grain de beauté sur le nez et un bouton sur le coin de la lèvre supérieure, ce qui lui donnait du caractère. Ses gros sourcils châtains étaient si près de ses yeux, que ça lui donnait un regard spécial. Mais aujourd’hui, celle-ci s’avançait d’un pas déterminé dans la direction de Granny et ses amies.
Elle plaça l’échelle sous l’arbre, la hanse du panier sur le bras, et monta les marches d’un pas ferme. Un joli sourire ornait son visage à moitié caché par le chapeau de paille qu’elle avait sur la tête. Granny pensa : « C’est la première fois que Madame Cornier vient me dire bonjour, je vais la voir de tout prêt... » un mélange de contentement et d’appréhension la traversant. Granny fut impressionnée à la vue du grand visage de la propriétaire, mais lorsqu’elle vit sa grande main s’approcher d’elle rapidement et lentement à la fois, tel un paradoxe qu’elle ne connaissait pas, elle senti un frémissement la traverser.
Puis, un bruit sec retentit… « Aïe, ça fait mal ! » lança Granny subitement, mais Madame Cornier ne sembla pas l’avoir entendu, bien décidée à poursuivre sa cueillette. Puis, Granny se sentit porter, elle vit alors le paysage tourner autour d’elle. Ça tournait tellement vite qu’elle en ressentit la nausée. Soudain, vint un choc qui lui fit mal dans tout le corps. Puis, ce qu’elle voyait autour d’elle n’était que des paroi en osier brun.
Hop, Pim tomba près d’elle, puis ce fut le tour de Pam, puis… Toutes ses amies avaient atterri à ses côtés.
« Que se passe-t-il les filles ? Je ne comprends pas ce qu’il se passe… Pourquoi Madame Cornier nous a détachées de notre maison ? »
Toutes les amies réunies et enfermées dans ce lieu inconnu, s’interrogeaient. Fallait-il avoir confiance en la propriétaire, ou en avoir peur ?
Quelque chose se posa au dessus d’elles cachant la lumière du jour ainsi que sa chaleur. Terrifiées, Granny et ses amies tremblaient dans l’obscurité ne se sachant pas ce qui allait leur arriver.
« Que se passe-t-il ? » demanda Pom, « Et où sommes-nous ? » demanda Pim vibrant de peur dans le noir le plus complet. Toutes était très inquiètes face à ce qui les attendait. « J’ai peur : » lança Pam.
Elles ressentirent comme du mouvement, elles s’entrechoquaient dans cet espace sombre, roulaient et se faisaient balancer de part et d’autre, à en avoir le tournis. Puis, soudain, tout s’arrêta. Ce fut comme la paix revenue après une guerre. Le toit se déroba laissant entrevoir le gros visage de la propriétaire, un sourire énorme aux lèvres montrant un nombre incalculable de grandes dents jaunies.
Granny, bien que tremblante, se redressa et, avec un courage inattendu, s'adressa à Madame Cornier : "Bonjour ! Je suis Granny, et je ne sais pas pourquoi nous sommes ici, mais j'aimerais comprendre." À sa grande surprise, le sourire de Madame Cornier s'élargit encore plus, et elle répondit d'une voix douce : "Oh, mes chères pommes, vous êtes prêtes pour une nouvelle aventure ! Je vais vous transformer en délicieuses tartes pour le marché !" Granny et ses amies échangèrent des regards, d'abord inquiets, puis intrigués par cette nouvelle perspective. Peut-être que cette expérience inattendue les mènerait vers quelque chose de merveilleux, après tout. Granny et ses amies allaient découvrir un monde inconnu : le marché du village !
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